Réparation #2 / Novembre 2021-juin 2022

Les élèves du Centre de Formation Pré-Professionnel (Genève) et de l’École de Commerce et de Culture Générale Aimée-Stitelmann (Plan-les-Ouates).

Comme dans la première édition, ces élèves ont eu beaucoup de choses à raconter sur leur vie, leurs difficultés et les inégalités qu’ils et elles subissent au quotidien, avec des exemples concrets et beaucoup d’émotions. Les participant·e·s n’ont cependant pas souhaité que leur image apparaisse en ligne, de peur d’être exposé·e publiquement, de devoir faire face à des situations de représailles ou de harcèlement par la suite. Ils et elles n’ont pas non plus voulu porter leurs témoignages et leurs réflexions sur scène, toujours pour les mêmes raisons. Les vidéo diffusées sur ce site ont donc été visuellement traitées afin que l’on ne reconnaisse aucun·e participant·e à cette réitération du projet.

Ce positionnement, déjà rencontré mais dépassé lors de la première édition, nous questionne sur notre société et ses dérives virtuelles qui impactent concrètement des vies. La manière d’exister au monde de cette cohorte adolescente ne se limite plus uniquement à une représentation de soi dans un espace réel et physique. Les relations humaines sont aussi expérimentées de manière impalpable et désincarnée, ce qui les rend d’autant plus imprévisibles et incontrôlables. Dans cette réalité à la fois matérielle et immatérielle, l’anonymat permet aux jeunes d’adopter une posture soit de défense, soit d’agression.

Réparation #1 / Janvier-juin 2021

Les élèves de CFC 2 – Employé de commerce du Collège et École de Commerce André-Chavanne, Genève.

L’équipe pédagogique et de création

Réparation #2 / Novembre 2021-mai 2022

Le projet Réparation. Réparer l’humain et repenser le monde est une idée née dans la tête de Lydie Billaud. Elle en assure le développement, la coordination et la communication, ainsi que la partie production audiovisuelle et digitale. 

Diplômée en design graphique à l’École Estienne (Paris) et à l’Art School de l’Université de Brighton (Royaume-Unis), Lydie est chargée de projets culturels et de médiation scientifique, directrice artistique et spécialiste en communication visuelle, graphique et digitale, principalement pour des institutions culturelles, des laboratoires de recherche et des ONGs. 

Elle commence sa carrière au sein d’agences parisiennes spécialisées dans l’habillage audiovisuelle pour des chaînes TV et dans la communication événementielle. Installée en indépendante depuis 2007, elle crée les campagnes de communication des saisons culturelles du TAP – Théâtre & Auditorium de Poitiers – Scène nationale pendant sept ans. Elle assure également la communication de nombreux évènements culturels et festivals, tels que le Festival À Corps, Poitiers Film Festival, le festival sonore Micro Clima ou encore le Lieu Multiple du réseau TRAS, qui produit des spectacles et des installations d’art digital. En 2012, elle co-fonde l’agence de communication créative Michel & Michel.

De 2016 à 2018, Lydie étudie la biologie et la protection de l’environnement aux Universités de Poitiers, de Pau et de Brest où elle effectue un stage à l’IFREMER. Cette expérience académique lui confirme l’importance de la recherche et de la transmission des connaissances scientifiques au grand public, afin de pouvoir apporter des réponses éclairées et collectives aux enjeux environnementaux et sociaux de ce 21e siècle.

En 2019, elle rejoint le PIR – Programme indépendant de Recherche – dans le but de concevoir et produire des projets originaux de médiation scientifique auprès du grand public, en utilisant à la fois ses connaissances en sciences et ses compétences en communication et production audiovisuelle. Elle réalise alors la plateforme numérique d’Allegra Lab, l’un des blogs d’anthropologie les plus populaires au monde, et l’ensemble des supports digitaux et des contenus audiovisuels de l’association PIR et de ses projets.

Nathaly Leduc est une artiste de théâtre franco-brésilienne basée à Genève et co-fondatrice des Amis Savoureux. Elle a obtenu son diplôme de théâtre à l’école Philippe Gaulier à Paris. Elle est titulaire d’un BA en communication et d’un master en anthropologie de l’Institut des Hautes Études Internationales et du Développement (IHEID) à Genève, où elle a rédigé un mémoire sur la pratique du théâtre dans les sociétés post-conflits. Elle a plus de dix ans d’expérience dans la performance, la production et la mise en scène de pièces en anglais et en portugais. Elle a également conçu des cours pour aider les gens à communiquer de manière créative, efficace et confiante. 

Alors qu’elle travaillait pour Civitas Maxima à Genève, Nathaly a produit une pièce de théâtre, inspirée des méthodologies participatives, qui a fait une tournée au Liberia. Le projet a été exposé au FIFDH en mars 2019. Lors de ses années au Brésil, elle a travaillé avec des étudiants d’Augusto Boal et des créateurs de théâtre renommés.

Nathaly travaille également avec le Théâtre Spirale sur différents projets, comme le projet Amulette, en partenariat avec l’UPA (Université Populaire Albanaise) pour les populations migrantes de Genève, qui apprennent à parler français tout en racontant leur vie sur scène à travers des jeux théâtraux.

Anthropologue, spécialiste du genre, des droits humains et de la gouvernance internationale, Julie Billaud a été chercheure et enseignante à l’École des Hautes en Sciences Sociales (2009-2010) en France, au Wissenschaftskolleg zu Berlin (2011-2012), à l’Institut Max Planck pour l’Anthropologie Sociale (2013-2016) en Allemagne et à l’Université de Sussex en Grande-Bretagne (2018-2019). 

Depuis septembre 2019, elle est professeure à l’Institut des Hautes Études Internationales et du Développement à Genève où elle enseigne l’anthropologie des droits humains et l’anthropologie de l’action humanitaire. Elle est l’auteure de Kabul Carnival: Gender Politics in Postwar Afghanistan (University of Pennsylavania Press, 2015) et de nombreux articles scientifiques portant sur la bureaucratie, l’expertise, les cultures juridiques, la violence politique, les questions de genre et de nationalisme. 

En parallèle à sa carrière académique, elle a travaillé comme responsable de projets pour des ONG en Afghanistan, en Thaïlande et en Birmanie. De 2016 à 2018, elle a été recrutée comme chercheure au sein du bureau du Président du Comité International de la Croix Rouge afin de documenter la culture diplomatique de l’organisation. Elle a également réalisé des consultances pour le Bureau du Haut-Commissaire aux Droits Humains des Nations Unies. Ces engagements avec les praticiens en charge de promouvoir le droit international ont nourri ses intérêts de recherche et ses écrits tout en lui permettant de mieux comprendre la politique du champ. Ces expériences l’ont également dotée d’une connaissance fine de la grammaire morale et des pratiques globales qui influent sur le changement social à travers le monde, et l’ont sensibilisée aux problématiques de la « réparation » et de la justice transitionnelle, notamment dans les situations « post-conflits ». 

En 2013, elle co-fonde avec un collectif de chercheur.e.s en sciences sociales la plateforme numérique Allegra LabAllegra est un des blogs d’anthropologie les plus populaires au monde, avec plus de 1 200 articles publiés et plus de 600 auteurs. Aujourd’hui, il est devenu un véritable mouvement encourageant les scientifiques à occuper « l’espace mort » entre les publications universitaires standards et les débats de société. 

En avril 2018, elle co-fonde le Programme Indépendant de Recherche (PIR).

Professeure assistante (boursière FNS) au Global Studies Institute à l’Université de Genève, Françoise Briegel dirige un projet de recherche qui croise l’histoire judiciaire, fiscale et l’histoire des sciences en Savoie entre 1670 et 1780. 

Elle a obtenu de l’Université de Genève un doctorat ès lettres pour une thèse consacrée à l’histoire de la défense criminelle au 18e siècle à Genève, puis elle a été assistante et maître assistante à l’Université de Genève. Elle a effectué plusieurs séjours de recherche aux États-Unis (Berkeley University, New York University et Princeton University), elle a enseigné à Genève et à l’EHESS à Paris. Dans le cadre de ses mandats, Françoise Briegel a organisé de nombreux séminaires de recherches interdisciplinaires et des colloques internationaux. 

Spécialiste d’histoire de la justice, ses travaux ont porté sur l’histoire de la justice criminelle et des institutions, de la récidive, sur la prison domestique ou encore sur la justice en Savoie (par exemple, Négocier la défense. Plaider pour les criminels au siècle des Lumières à Genève, Droz, 2013 ; avec Sylvain Milbach (dir.), Les Sénats des États de Savoie. Circulation des pratiques judiciaires, des magistrats, des normes, XVIe-XIXe siècles, Carocci, 2016). 

Françoise a, en outre, travaillé sur la responsabilité pénale, les pratiques de réparations, la culture matérielle et l’histoire des pièces à conviction durant l’époque moderne. 

Lauréate du concours « Relève féminine » de la Maison de l’histoire en 2011, elle obtient, en 2014, la bourse d’excellence de l’Université de Genève. Outre ses travaux académiques et ses enseignements, dès 2008 Françoise Briegel a contribué activement à la Maison de l’histoire de l’Université de Genève. Dans ce cadre, elle a conçu, mis sur pied et coordonné le Festival Histoire et Cité qui a démarré en 2015. Pendant des années, elle était responsable de la gestion du budget et, depuis la création du Festival, elle est membre de la direction. 

Le Festival, désormais annuel, a offert des centaines d’activités à différents publics. Il organise des dizaines de tables rondes, des débats, des conférences, ainsi qu’un festival de films, un salon du livre historique, des expositions, des performances artistiques. Il réunit des centaines de participant.e.s qui contribuent à l’enrichir en apportant leurs compétences sur l’histoire, l’art, la science, la littérature ou encore les films. 

Les thèmes du Festival changent chaque année ; par exemple, en 2015, le Festival était consacré à « Construire la paix ». En 2020, le thème de « La peur » a dû être annulé suite à la pandémie. Après des mois de confinement, il a semblé utile au comité scientifique de proposer une réflexion historienne sur les pratiques, les modalités ou les conséquences des « Voyages », dans le temps et l’espace (édition 2021). 

Françoise est Secrétaire du Programme Indépendant de Recherche (PIR) et plus particulièrement en charge du volet financement et budget du projet Réparation, réparer l’humain et repenser le monde. En outre, elle apportera ses compétences sur l’histoire des pratiques de réparation à travers le temps.

+ Réparation #1 / Janvier-juin 2021

Alessandro Chidichimo est spécialiste de l’histoire des sciences du langage et de la communication. Après un master en sciences de la communication et de philosophie, il a obtenu un doctorat en philosophie de la communication avec une spécialisation dans l’histoire de la linguistique. 

Née au Chili en 1960, Michele Millner émigre à l’âge de dix ans avec ses parents en Australie où elle étudie le chant lyrique au Conservatoire de Musique de Sydney et en parallèle obtient une licence en lettres de l’Université de NSW. Diplômée en 1986 de l’École Jacques Lecoq à Paris, Michele s’installe à Genève où elle fonde avec Patrick Mohr le Théâtre Spirale. En 1998, elle fonde la chorale Le Choeur Ouvert qu’elle dirige depuis.

Michele est également pédagogue spécialisée dans la formation théâtrale. De 2003 à 2006, elle fait partie du premier Conseil Pédagogique au sein de La Manufacture Haute Ecole de Théâtre de la Suisse Romande.