Après quatre mois d’ateliers de parole, d’écriture, de vidéo et de théâtre, nous avons pris la parole sur scène, dans la Aula du CEC André-Chavanne, le 1er juin 2021 à 10h. Les restrictions sanitaires liées à la Covid-19 n’ont pas permis la présence d’un large public, c’est pourquoi une diffusion en directe a été réalisée par une équipe de professionnels de l’audiovisuel. Des élèves ont participé à la captation vidéo en direct et au montage technique du son et de la lumière.

Les sujets qui nous préoccupent

Même si les ateliers ont eu lieu en pleine pandémie de la Covid-19, nos principales préoccupations reposent toujours sur les éternelles questions d’injustices sociales et économiques que cette crise sanitaire a certainement davantage fait émerger.

Les inégalités et les discriminations

« Je trouve qu’en 2021, tout le monde devrait avoir accès aux choses de bases : le bonheur, la santé, la nourriture, le logement et l’éducation. »

Chérif

Les inégalités de richesse en Suisse et dans ce monde globalisé, entre les hommes et les femmes, entre les personnes en bonne santé et celles en situation de handicap… Nous avons aujourd’hui pleinement conscience des inégalités économiques et sociales.

« La richesse existe déjà dans notre société mais elle est mal distribuée. […] La meilleure méthode, c’est que les entreprises restent localisées et que les taxes augmentent pour une meilleure répartition. Après, tout le monde peut en profiter, la population, les gens… »

Chérif

Les problèmes de discrimination de genre ont été largement exprimés par les jeunes femmes de la classe. Qu’elles aient lieu lors des recrutements professionnels, en couple, dans le foyer familial ou l’espace publique.

La violence

Physique ou psychologique, la violence est un des sujets qui est apparu de manière récurrente pendant les cercles de parole : le harcèlement entre élèves, les agressions subies dans la rue, à la maison et dans l’intimité, les violences policières dues à la discrimination et, plus largement, la violence que génère l’humanité (guerres, conflits…). 

« J’ai toujours vécu des situations violentes. J’ai toujours su que la vie allait être difficile. J’ai appris à me défendre et c’était nécessaire. Je n’ai jamais pensé que j’allais être avec un homme qui me frappait. Ça, on ne peut pas l’accepter, ce n’est pas de l’amour. »

Karen

À la même période que la réalisation du projet, Camilla s’est violemment faite agressée dans la rue alors qu’elle passait une soirée entre ami.e.s. La police n’a pas semblé vouloir donner suite à sa plainte. Les ateliers et la performance lui ont au moins permis de témoigner publiquement de ce qui lui est arrivé, d’exprimer son indignation :

« Il m’a donné un coup de pied dans la tête qui m’a laissée inconsciente. Je suis restée un jour à l’hôpital. C’était un choc très violent, je ne m’attendais pas à tant de violence. »

Camila
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